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Les personnages du tango
  Biographie - Oeuvre - Bibliographie
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Francisco Canaro
 
Etat-civil
 
    Né en Uruguay le 16 novembre 1888. Mort à Buenos Aires le 14 décembre 1964. Surnom : « Pirincho » Ce mot désigne un oiseau typique du Rio de la Plata. C'est la sage-femme qui a donné ce surnom à Canaro à sa naissance en voyant sa chevelure ébouriffée. Nom de famille Canarozzo, d'origine italienne. Naturalisé Argentin en 1940. 4 frères musiciens : Rafael, Juan, Humberto, Mario.
    Violoniste. Compositeur. Parolier. Producteur de cinéma et de comédies musicales. Chef d’orchestre.
 
Carrière
 
- Famille très modeste. A montevideo, le père était fossoyeur
- 1898, la famille s'installe à Buenos Aires, dans un conventillo. Le père devient maçon. Précoce vocation de Francisco pour la musique.
- 1906. Il débute avec un trio violon-flûte-guitare à Ranchos, dans la province de Buenos Aires.
- 1908. Il commence à jouer à La Boca, en trio avec Samuel Castriota au piano et Vicente Loduca au bandonéon. Composition de son premier thème : La barra fuerte.
- Début des années 20, Canaro est déjà directeur d'un orchestre, et quatre autres jouent sous son nom dans des lieux à la mode.
- 1924. Il intègre un chanteur dans son orchestre, mais il ne chante que le refrain.
- 1925, mars. Premier voyage à Paris, peut-être avec le secret projet de détrôner Pizarro. 25 avril 1925, première représentation au dancing Florida, sur l'avenue de Clichy, dans le foyer du théâtre Apollo. Puis voyage à New-York, retour à Paris, puis en Espagne.
- 1927. retour en Argentine. Canaro entreprend la reconquête de sa notoriété un peu éclipsée par de nouveaux orchestres. Tournées dans le pays, passages à la radio, puis il se lance, avec un grand succès, dans les spectacles-revues de tango.
- 1932, le 17 juin. Première comédie musicale "La muchachada del centro". Grand succès
- 1934. Comédie musicale La cancion de los barrios.
- 1935. Comédie musicale Rascacielos.
- 1937. Création du Quinteto Pirincho, dédié exclusivement à l'enregsitrement.
- 1958. Il publie un livre de mémoires " Mes noces d'or avec le tango ".
- 1960. Voyage au Japon. Il fait partie de la suite du président Frondizi. Son orchestre joue devant le prince héritier Akihito, puis il fait une tournée dans les principales villes, tournée durant laquelle à chaque prestation, il joue Canaro au Japon, morceau que Canaro a écrit pour s'autoglorifier.
- 14 décembre 1964, décès, des suites de la maladie de Paget (dégénérescence osseuse) - Peu de reconnaissance publique. La foule ne se presse pas derrière son corbillard. Et rien, dans la ville, ne rappelle Canaro : pas de rue, de plaque ni de place ou monument. A Montevideo seulement, une rue porte son nom.
 
Portrait
 
- Ambitieux et tenace, envieux et méfiant. Ses collaborations s'arrêtent dès qu'il a tiré le profit de notoriété attendu de cette collaboration : ainsi avec Greco, puis Firpo. Ses dispositions artistiques étaient nettement inférieures à son savoir-faire pour la conquête d'argent et de notoriété. Ses musiciens l'ont surnommé Kayser à cause de son autorité toute puissante et exigeante.
 
Innovations musicales
 
- Il fait passer le tempo de 2/4 à 4/4, ralentissant ainsi le rythme d'exécution des tangos. Ses valses sont très lentes, avec des introductions amples. En revanche ses milongas sont très rapides. A l'époque de D'Arienzo, il accélère un peu le rythme.
- Il a essayé d'imposer, sans succès deux nouveaux rythmes : le tangon et le milongon. - Dès les années 10, il introduit la contrebasse dans l'orchestre typique, à la constitution duquel il participe avec Vicente Greco. .
- Il fait de nombreux essais de divers instruments : la scie musicale, la batterie, la trompette bouchée, l'ukulélé hawaïen, etc.
- Ses tangos symphoniques n'ont eu qu'une vogue passagère.
 
Activités syndicales
 

- En 1920, il fonde le " Cercle des auteurs et compositeurs de musique ", qui devient la SADAIC, le 9 juin 1936, par fusion avec l' " Associacion de Autores y Compositores de musica ".
- Canaro siège également à la COMAR, association de défense des droits des interprètes.

 
Oeuvres comme compositeur de musiques de tango
 
- Environ 250 titres composés par Canaro. Nombreux emprunts à des thèmes traditionnels. Des emprunts à d'autres compositeurs. Des changements de noms. Aucun expert n'estime que cette oeuvre est due à la seule créativité de Francisco Canaro. Mais plusieurs sont glorieusement passées à la postérité et font pardonner le reste.
  • Abandonada.
  • Adiós pampa mía (avec Mariano Mores) ▲▲
  • Aunque no lo crean ▲▲
  • Cara sucia
  • Casas viejas
  • Charamusca
  • Chistando
  • Comandante Franco
  • Como te quiero ▲▲
  • Corazón de oro
  • Créase o no
  • Cuando el corazón
  • Dos corazones (Valse)
  • El chamuyo
  • El gavilán
  • El internado
  • El jardín del amor (valse)
  • El opio
  • El pangaré
  • El pillín
  • El tigre Millán
  • El timbero
  • Halcon negro
  • Juego limpio
  • La barra fuerte ▲▲
  • La brisa (avec Juan Canaro)
  • La copla porteña
  • La garçonnière
  • La llamada
  • La milonga de Buenos Aires
  • La muchachada del centro.
  • La polla ▲▲
  • La tablada
  • La ultima copa
  • Los amores con la crisis.
  • Madreselva ▲▲
  • Malandrín
  • Mal de ausencia.
  • Mano brava
  • Nobleza gaucha
  • No hay que hacerse mala sangre
  • Nueve puntos
  • Pajaro azul
  • Paris.
  • Pinta brava
  • Remordimiento
  • Resentimiento ▲▲ (avec Rafael Canaro)
  • Rosa de amor
  • Se dice de mi (milonga).
  • Señor comisario
  • Sentimiento gaucho (R. puis F.)
  • Sin compasion
  • Soñar y nada más (valse)
  • Sos bueno vos también
  • Sufra
  • Te quiero ▲▲
  • Todo te nombra.
  • Tu y yo
  • Un jardin de ilusion (valse) ▲▲
  • Viviré con tu recuerdo (valse)
  • Yo no sé que me han hecho tus ojos
  • Yo tambien soñe ▲▲ (avec Rafael Canaro)
 
Oeuvres comme auteur de paroles de tango
 
  • Aunque no lo crean
  • Chistando
  • Créase o no (avec E. Discépolo)
  • El Chino Pantaleón
  • El Tigre
  • El tigre Millán
  • Lo que nunca te dirán
  • Los ojos más lindos
  • Resentimiento ▲▲
  • Señor comisario (avec Caruso)
  • Te quiero ▲▲
  • Vos tambien tenés tu historia
  • Yo no sé que me han hecho tus ojos
 
Oeuvres comme réalisateur de cinéma
 
- Canaro a fondé sa propre maison de production, nommée Filmadora Rio de la Plata. Echec financier marquant...
 
Oeuvres comme écrivain
 
- "Mes noces d'or avec le tango", 1958. Autobiographie, monument d'autosatisfaction dont la fiabilité historique est très contestable. Antonio Pau parle d'une "autobiographie très élogieuse qui porte à sourire."
 
Discographie
 
- Selon Oscar Himschoot, Canaro aurait enregistré 3734 morceaux, chez Columbia, Era, Atlanta, Nacional Odeón et Victor. D'autres estimations vont jusqu'à 7000 ! Christoph Lanner a répertorié 3784 enregistrements dans sa discographie.
- La Salida n° 41 offre un bon aperçu des disques actuellement disponibles de Canaro.
 
 
 
Références bibliographiques
 
- La Salida, n° 41, p. 4 et suivantes. Dossier complet sur Canaro
- Revue Parfum de Tango, n° 4, printemps 2005. Page 8 et 9, article de Gerardo Sanchez. Page 41 et 42, discographie analysée par Bernard Caron.
- Gobello, José,
Cronica general del tango. Ed. Fraterna. Nombreuses pages.
- Pau, Antonio, Tango. Musique et poésie, p.131 ▲▲
- Romay, Hector, El tango y sus protagonistas, p. 88. ▲▲
- Salas, Horacio, El Tango. Una Guía Definitiva, p. 59. ▲▲
- Garcia Jiménez, Francisco,
Francisco Canaro, in Historia del Tango vol. 4