A quatorze ans (dit-il, mais il en avait en réalité 18), il a déjà un poste de pianiste, pour trois pesos et demi par jour, dans le Café Vicente de la calle Corrientes, en face du légendaire Germinal. Il fait partie de l'ensemble créole La cuyanita. Puis pendant quelques temps, il est pianiste de l'orchestre de Roberto Firpo.
En 1939, il entre dans l'orchestre de Francisco Canaro comme pianiste soliste : il y reste jusqu'en 1948.
Cette année, il débute à la tête d'un orchestre dans la salle du Théâtre Presidente Alvear ; c'est un grand orchestre, qui réunit des instruments inhabituels dans le tango, et lui donne un caractère symphonique. Son arrangeur est Martín Darré, et, dans l'intention de former un "orquesta lírica", essaie de donner, autour du piano, l'allure d'un petit concert à chaque pièce jouée, avec une teinture de musique de film.
Avec cette formation, il donne de nombreux concerts, fait des tournées et des enregistrements. En réduisant la formation, il travaille avec les chanteurs Enrique Lucero (Enrique, le frère de Mariano Mores), Nito Mores ( le fils de Mariano Mores, qui meurt en 1984), Miguel Montero et Susy Leiva. L'uruguayen Mario Ponce de León, Aldo Campoamor, Carlos Acuña, Hugo Marcel.
Il développe en même temps son travail de compositeur, depuis Cuartito azul, de 1939, son premier tango.
Il écrit la musique de plusieurs films : Senderos de fe, (26/10/1938) avec Amanda Ledesma, Juan Carlos Thorry y Pedro Maratea. Corrientes, calle de ensueños (1949), La doctora quiere tangos (1950), avec Mirtha Legrand, La voz de mi ciudad, avec Diana Maggi, en 1953. Dans les deux derniers films, il joue également un rôle de séducteur. |