Le choclo est l’épi de maïs tendre, en langue quechua. En argot, ce mot désigne parfois le sexe masculin et certains ont voulu voir cette allusion dans le titre du tango.
Michel Plisson donne 1905 pour date de composition, ce qui est en contradiction avec la création de José Luis Roncallo de 1903.
En 1903, José Luis Roncallo a joué El Choclo pour la première fois, avec son sextuor, dans le restaurant El Americano. Mais c’était sous l’étiquette de « danza criolla », car la catégorie de l’établissement ne permettait pas d’y jouer des tangos. Quand la supercherie a été découverte, Roncallo a continué de le jouer, sous la pression du public qui l’exigeait.
Il a été enregistré par une formation issue de la Garde Républicaine, dirigée par Auguste Bosc, sous le titre " Le Vrai tango Argentin ", mais avec La mention de Villoldo comme compositeur. Date estimée, 1907. Selon la BNF, ce disque serait une réédition d'un cylindre antérieur.
Il a été enregistré par l’orchestre tzigane du restaurant du « Rat Mort », à Paris, en 1908. Selon d'autres sources, premier enregistrement en 1910.
Il a été chanté pour la première fois par Carlos Gardel en 1917. Avec Mi noche triste, c’est la naissance du tango chanté.
Plusieurs textes ont été mis sur cette musique. Premier texte, de Ángel Villoldo. Texte postérieur, de Carlos Marambio Catán. Et le texte définitif, de Discépolo, écrit en 1947, pour que Libertad Lamarque l’interprète dans le film mexicain Gran Casino, tourné au Mexique et dirigé par Luis Buñuel. Ce texte a surtout été marqué par l’admirable interprétation que Tita Merello en a donnée dans les années ’50.
Ce serait, avec La Morocha
, l’une des partitions laissées à Marseille en 1906 par les marins de la frégate-école Sarmiento (mais cette anecdote relève de la légende...). Cela marque le point de départ du tango en France. Le même mécanisme se serait passé au Japon, lors de la poursuite du voyage de la frégate (?). Il est plus probable qu'un commerçant avisé ait ramené d'Argentine quelques partitions, puis il les aurait diffusées auprès d'orchestres susceptibles de les jouer.
Villoldo a écrit un deuxième texte, pour duo, sous le titre Cariño puro, et qui a été chanté par les Gobbi, qui l'ont enregistré en 1907 . |