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Les personnages du tango
  Biographie - Oeuvre - Bibliographie
 
Aníbal Troilo
 
Etat-civil
 
    Aníbal Carmelo Antonio Troilo. Surnoms : « Pichuco », « El Gordo », "El dogor".  Né dans le quartier de Almagro le 11 juillet 1914. Mort le 18 mai 1975.
    Bandonéoniste, chef d’orchestre, arrangeur, compositeur.
 
Carrière
 

- 1914. Naissance de Anibal.
- 1922. Mort de son père. Difficultés financières. La mère tient un kiosque à journaux.
- 1925. A dix ans, il découvre le bandonéon. Achat à  crédit du Doble A, pour 140 pesos.
            Mais le prêteur sur gages disparaît après la 4° traite…  6 mois seulement de  
            formation musicale, avec Juan Amendolaro.
- 1925. A 11 ans il joue en public pour la première fois. Il intègre le trio de Nijensohn.
- 1926. A 12 ans, il joue dans le cinéma Petit Colón.
- 1927. A 13 ans, il joue dans un orchestre composé uniquement de femmes.
- 1928. A 14 ans, il forme un quintette.               

     De 1930 à 1937, de 16 à 23 ans, il joue dans de nombreux orchestres d'excellente renommée. Il acquiert ainsi la formation qui lui manquait.
- 1930. Orchestre Elvino Vardaro, avec Osvaldo Pugliese, Alfrego Gobbi et Ciriaco Ortiz.
- 1931. Orchestre Tipica Victor dirigé par Federico Scorticati. Orchestre Juan Maglio "Pacho". Orchestre Los Provincianos, de Ciriaco Ortiz.
- 1932. Orchestre Julio De Caro, avec Pedro Laurenz.
- 1934. Orchestre Angel D'Agostino.
- 1935. Orchestre Juan D'Arienzo.
- 1936. Orchestres : El Cuarteto del 900 / de Juan Carlos Cobian / Alfredo Gobbi / Luis Petrucelli / Lucio Demare.

                1937. A 23 ans, il forme son propre orchestre.
- 1938. Il commence ses enregistrements chez Odeon.
- 1940. Il joue à Radio Monde, et engage Piazzolla.
- à partir de 1953, et jusqu'en 1968, il joue en parallèle avec des formations réduites : duo avec Grela, puis Cuarteto Tipico Troilo-Grela.
- années soixante, tournées internationales : Chili (1962), Colombie (1968), Etats-Unis (1971), Espagne (1972)
- 18 mai 1975, à 61 ans, décès de Anibal Troilo, à la fin d'un concert.

 
- Entre 1933 et 1974, Troilo a participé à 8 films. Il joue, généralement, un rôle de bandonéoniste ou de directeur d'un orchestre intégré à l'action.
- Entre 1953 et 1975, Troilo a participé à 5 oeuvres théâtrales, des pièces musicales dans lesquelles il joue son propre rôle.
- Il a toujours beaucoup joué dans de petites salles, dans des dancings populaires, en gardant un contact direct avec le public. Nombreuses prestations dans différentes radios.
 
Anibal Troilo et ses chanteurs
 
        Anibal Troilo a su choisir des chanteurs d'excellente qualité, dont la plupart ont poursuivi, après leur passage dans son orchestre, une brillante carrière de solistes. Il leur redonne une place complète dans l'orchestre et ne les limite pas au refrain. Mais il les intègre dans le chant orchestral de telle sorte que la pièce conserve son homogénéité sonore et son équilibre entre orchestre et chanteur, avec la structure suivante : longue introduction instrumentale, avec solos d'instruments, pour exposer le thème ; puis le chanteur avec une strophe et le refrain, accompagné de contrechants et l'orchestre ; puis court passage instrumental reprenant les thèmes et assez souvent avec un solo de bandonéon ; puis enfin le chanteur, pour terminer la pièce, avec, la plupart du temps, la seconde strophe.
        Par ordre chronologique et avec le nombre d'enregistrements :
1.- Francisco Fiorentino, de juillet 1937 à mars 1944. (56 enregistrements).
         En duo : Fiorentino-Mandarino (4).
2.- Amadeo Mandarino, 1940-1941, pour chanter en duo avec Fiorentino.
3.- Alberto Marino, de 01/04/1943 à 1947. (44). En duo : Marino-Ruiz (5).
4.- Floreal Ruiz. 1944/1948 (4).
5.- Edmundo Rivero, 1947/1951 (19). En duo : Rivero-Calderon (3). Rivero-Ruiz (2)
6.- Aldo Calderon, 1948/1951(3).
7.- Jorge Casal, 1950/1955 (18). En duo : Casal-Beron (2)
8.- Raoul Beron, de 01/02/1951 à 31/08/1954 (13).
9.- Carlos Olmedo, 1955-1956 (2).
10.- Pablo Lozano, 1955 (10).
11.- Roberto Goyeneche, 1955 à 1963 (58). En duo : Goyeneche-Cardenas (3).
          Goyeneche-Elba Beron (1). Goyeneche-Rufino (1).
12.- Angel Cardenas, 1956/1960 (13).
13.- Elba Beron, 1961/1963 (13).
14.- Roberto Rufino, 1962/1965 (10).
15.- Nelly Vasquez, 1963/1966 (16).
16.- Tito Reyes, 1963/1975 (23).
17.- Roberto Achavál, 1975 (0).
 
Anibal Troilo et ses arrangeurs
 
       Troilo a fait appel aux meilleurs musiciens de son moment qu'il payait pour réaliser les arrangements de son répertoire. Ils appartiennent tous à la tendance de recherche musicale et de renouveau du tango. Mais, ensuite, il ajustait soigneusement leur travail pour obtenir les qualités qu'il estimait nécessaires à une bonne écoute du public, et aux attentes des danseurs quand il s'agissait de thèmes destinés au bal.
       Parmi ces arrangeurs, on relève notamment : Astor Piazzolla, Hector Maria Artola, Argentino Galvan, Ismael Spitalnik, Emilio Balcarce, Julian Plaza, Hector Stamponi, Raul Garello, etc.
 
Oeuvres comme compositeur de musiques de tango
 
        On compte 60 thèmes composés par Troilo. 18 d'entre eux n'ont pas été enregistrés par lui.
  • A Homero
  • A la Gardia Nueva
  • A mí qué
  • A Pedro Maffia
  • Barrio de tango
  • Claro de luna.
  • Che bandoneón ▲▲
  • Con toda la voz que tengo.
  • Desencuentro
  • Discepolín
  • El último farol
  • Flor de amor
  • Garras
  • Garúa ▲▲
  • La cantina.
  • La trampera
  • La última curda
  • María.
  • Medianoche.
  • Milonga triste
  • Milonguero triste
  • Mi tango triste (Tango triste)
  • Naipe
  • Nocturno a mi barrio
  • Pa' que bailen los muchachos
  • Patio mío ▲▲
  • Responso
  • Romance de barrio
  • Sur
  • Te llaman malevo
  • Toda mi vida
  • Total pa’ qué sirvo
  • Una canción
 
Oeuvres comme auteur de paroles de tango
 
  • Nocturno a mi barrio
 
Dédicaces
 
     C'est probablement Troilo qui a reçu le plus de dédicaces et en l'honneur de qui le plus grand nombre de tangos ont été composés. Ainsi, on compte :
- " Pichuco ▲▲ ", de Armando Pontier, 1946.
- " An
íbal Troilo", de Julio De Caro, 1949.
- " Con T. de Troilo ", de Jorge Caldara, 1959.
- " Pichuco está tocando ", de Camilloni et Antonio Blanco, 1965.
- " Pichuqueando ", de Domingo Mattio, c.1966.
- " Ese muchacho Troilo ", de Enrique Francini et Homero Manzi, 1967.
- " Color tango ", de Julian Plaza, 1967.
- " Aníbal bandoneón ", de Arturo Gallucci et Francisco Amor, 1970.
- " El gordo triste ", de Astor Piazzolla et Horacio Ferrer, 1972.
- " El dogor ", de Hector Stamponi (non confirmé).

     En 1975, bouleversé par la mort de Troilo, Astor Piazzolla compose une pièce, la Suite Troileana, en quatre thèmes : Bandoneon, Zita, Whiski, Escolazo (jeux de hasard et d'argent), qui ont été les quatre passions de Troilo.

 
Discographie
 
- On compte 485 enregistrements de Troilo et sa formation orchestrale (orquesta, duo, cuarteto), de 1938 à 1970.
- Toute la discographie originale de Troilo sur le site www.troilo.com.ar
 
 
 
Références bibliographiques
 
- Abadi Sonia, El bazar de los Abrazos, p. 98.
- Plisson, Michel, Tango. Du noir au Blanc, p. 114. ▲▲
- Romay, Hector, El tango y sus protagonistas, p. 207. ▲▲
- Salas, Horacio, El Tango. Una Guía Definitiva, p. 272. ▲▲
- Selles, Roberto, Tango nuestro. Diario Popular, p.225. ▲▲
- Revue La Salida, n° 42, février-mars 2005. Dossier complet sur Troilo.
- Revue Tout Tango,n°7 de mai-juin 2006. Article de Jean-Luc Thomas, p. 15.
- Site : www.troilo.com.ar

- Site : http://www.youtube.com/watch?v=9TM_1ZE6KZE. Hommage du maestro Pepe Motta à Anibal Troilo à l'occasion du centenaire de sa naissance. En espagnol.
- Site : http://milongaophelia.wordpress.com/category/artistes/chefs-dorchestre/troilo-article-de-fond/. Article très fouillé de Sacha. Essentiel pour connaître Troilo.