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Les personnages du tango
  Biographie - Oeuvre - Bibliographie
 
Casimiro Aín
 
Etat-civil
 
    Argentin. Surnoms : El Lecherito, el Vasquito (car son père était laitier, et d'origine basque). Né le 4 mars 1882. Mort le 17 octobre 1940. Photo avec l'allemande Edith Peggy.
    Danseur.
 
Carrière
 
- 1901 (ou 1903, selon ses mémoires), premier voyage en Europe, dans un cargo. mais Ain ne pratique pas la danse. Il aurait fréquenté les cabarets de Montmartre où il se serait produit avec deux amis.
- 1904, retour à Buenos Aires. Il commence une carrière de danseur, avec son épouse Marta (ou Martina). Ils se produisent au théâtre Opera. Et ils rencontrent un grand succès en 1910, durant les festivités du centenaire.
- 1913, il vient, accompagné de sa partenaire Martine, à Paris avec l'orchestre La Murga Argentina. Ils se produisent au cabaret Princess, à Pigalle.
- 1913. 29 juin. Il fait partie de la troupe " La Feria " dans un spectacle au Moulin Rouge.
      Mais la Grande Guerre le chasse à New York, où il séjourne trois ans.
- 1916. Retour à Buenos Aires.
- 1920, il revient à Paris. Voir, ci-contre, photo signée à Paris, 1920. Sa partenaire est l'allemande Edith Peggy (voir photo en haut de page). Spectacles et enseignement de la danse.
- 1924. Il aurait dansé devant le pape Pie XI.
- 1926, il fait partie de la formation de Canaro à New-York.
- 1930, retour définitif en Argentine.
 
  Le 29 juin 1913, au Moulin Rouge, se produit une troupe appelée " La Feria ", avec Bernabé Simarra [danseur▲▲], Ideal Gloria [Cubaine, danseuse], Maria Sunen, Ain Casimiro,
Loduca [Vicente, bandonéoniste], Ferrer [Celestino, pianiste], Monelles [Eduardo Monelos, violoniste], Mlle Tissier, MM. Vigneau, Vezzani, Andal, Payan. L'orchestre est sous la direction de Valverde et Beretta.
      Notes : Les principaux participants de ce spectacle sont arrrivés à Paris en 1913, dans la troupe " La Murga Argentina ". Le changement de nom s'explique probablement parce que le mot Murga ne pouvait pas être compris en France.
- Valverde : il pourrait s'agir de Joaquín Valverde " Quinito "(1875-1918).
 Sources : Le Radical, 29 juin 1913. Le Figaro, 29 juin 1913
 
Polka Tangueada, de Juan Carlos Bazán
    Dédicace : " A mi estimado y buen amigo, el Campión Mundial de Bailes Modernos Professor CASIMIRO AIN, cariñosamente ".
" Ca-ra-ca-fu n°1 ", tango de Juan Maglio Pacho.
    Dédicacé à l'Académie de danse dirigée par Casimiro Aín.
 
Partition du tango 16, de Alberico Spatola.
      Ce tango est dédicacé " a los Profesores de Bailes Argentinos Señor CASIMIRO AÍN  y Señora", que l'on voit dans le médaillon. Il s'agit de Martina M., son épouse.
    On retrouve ainsi la photo de la partition du tango Caracafu.
 

      L'écrivain argentin Manuel Adet raconte : “ Pero esa tarde de enero de 1924, el Papa vio un bailarín elegante, refinado, lleno de garbo. Su compañera de baile no era una mujer semidesnuda de cabaret sino la señora Scott, una empleada de la embajada que bailó con Aín como si fuera una pudorosa novicia ”.
      Donc, Casimiro Ain aurait dansé le tango devant le pape Pie XI. Mais ce récit n'est fondé qu'à partir d'un reportage sur Ain à son retour d'Italie. Le musicologue argentin Enrique Camará a dépouillé les archives romaines et n'a rien trouvé sur cette anecdote. On peut donc penser qu'elle relève de l'imagination de Ain, coutumier du fait. Et ce récit semble un calque de la légende colportée par Jean Carrère en 1914 et concernant Pie X.
 
Références bibliographiques
 
- http://www.todotango.com/spanish/creadores/cain.html. Biographie en espagnol.
- https://milongaophelia.wordpress.com/2015/01/30/casimiro-ain/. Biographie très détaillée, en français.