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L'encyclopédie du Tango
 
Les cabarets de Buenos Aires
 
 

     La mode des cabarets envahit Buenos Aires dès 1911. Ils sont le résultat du mimétisme très fort des modes parisiennes et le désir de vivre comme à Paris. Pour la plupart, leurs noms sont empruntés au français ou même copiés directement sur des cabarets parisiens.
    Bien que le mot cabaret, d'origine française, ne soit pas emprunté au lunfardo et qu'il ne présente pas de sous-entendu grivois, le gouvernement militaire de 1943 l'a fait supprimer des paroles de tango, comme Griseta, Moneda de cobre ou Mano cruel.
    C'est dans ces lieux, avec les cafés, que le tango s'est répandu dans la bonne société portègne. En général, la salle était grande, bien éclairée, à la différence des "boîtes" plus petites et plus sombres. A sa porte, se tenait toujours un portier avec un superbe uniforme à boutons dorés et un képi portant le nom de l'établissement.
    A partir de 1955, les cabarets ont disparu, d'abord ceux de la ville basse puis ceux du centre. Cela a été une importante perte de revenus pour les musiciens.

 
Abbaye, l'
 

Cabaret de Buenos Aires. Calle Esmeralda.
- 1913.C'est là qu'a fait ses débuts le nouveau cuarteto du pianiste Roberto Firpo, avec Eduardo Arolas au bandonéon, et les violonistes Tito Roccatagliata et Pedro Festa. Ils choisissent ce lieu car il offrait une meilleur rémunération que l'Armenonville.

 
Aiglon, l'
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Ambassadeurs, les
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Armenonville
 

Cabaret luxueux de Buenos Aires, inauguré en 1912. Il est situé dans le quartier de Palermo, aujourd'hui l'avenue Del Libertador y Tagle. Rendez-vous de la jeunesse dorée et du tango. Il est fermé en 1919 et la Mairie ordonne sa démolition en 1925.

Avión, El
 

Cabaret de Buenos Aires, à La Boca.

 
Bambú
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Ba-Ta-Clan, le
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Boîte de carton, la
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Café-Concert
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Casanova
 

Cabaret de Buenos Aires. Juste en face du Marabú.

 
Casino-Pigall
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Chantecler
 

    ou Chanteclair. Cabaret luxueux de Buenos Aires. Situé à côté du Teatro Comedia, rue Paraná 440, entre Lavalle et Corrientes. Il a été créé par un Français, Amédée François Garesio, marié à une marseillaise, Ritana. Inauguré en décembre 1924. Dans les années 30, il s'est aussi appelé " Vieux Paris ". Sa façade était décorée par un moulin et des aperçus de Montmartre. Fermé en 1957. Démoli en 1960.
    Nardo Zalko se demande si ce nom est une déformation ou une reprise du nom du coq Chantecler du
Roman de Renard ou du personnage de Rostand.
    Son orchestre emblématique était celui de Juan D'Arienzo, qui a succédé à Julio De Caro. Son animateur, chargé des relations publiques, était Angel Sanchez Carreño, " El Principe Cubano ".
    Il a été evoqué par Enrique Cadicamo ▲▲ dans son tango
Adiós Chantecler ▲▲.
    En 2012, Mora Godoy, danseuse et chorégraphe, fait revivre le cabaret dans son spectacle "
Chantecler Tango ". Elle y incarne Ritana, l'épouse du créateur du cabaret.

 
Charleston
 

Cabaret de Buenos Aires, à La Boca.

 
Cielo de California
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Côte d'Azur
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Derby, El
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Elysée, l'
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Empire, l'
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Folies-Bergère, les
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Julian
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Lucerna
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Maipu Pigall
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Marabú
 

    Cabaret de Buenos Aires, situé dans la rue Maipú, entre Corrientes et Sarmiento. Inauguré en 1935 (ou 1934). Fermé en 1968.
    Le 1° juillet 1937, Anibal Troilo fait ses débuts ici. Mais l'orchestre qui a joué le plus longtemps au Marabú a été celui de Carlos Di Sarli.

 
Maxim
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Montmartre
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Moulin-Rouge
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Novelty
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Ocean Dancing
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Palais de Glace
 

Cabaret luxueux de Buenos Aires.

 
Petit Lycée, le
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Petit Parisien, le
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Petit Salon, le
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Royal, El
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Royal Pigall
 

ou Royal Pigalle. Cabaret de Buenos Aires. Ses propriétaires sont ceux de l'Armenonville, Lanzavechia et Loureiro, mais associés alors à Alejandro Lombart.

 
Sans-souci, le
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Singapur
 

Cabaret de Buenos Aires. Rue Montevideo, 348.

 
Tabarin
 

Cabaret de Buenos Aires. Son apogée est entre 1915 et 1925. Situé calle Suipacha, n° 580. Il accueille les grands orchestres, comme ceux de Eduardo Arolas et Roberto Firpo.

 
Ta-Ba-Ris /Tabaris
 

Prestigieux cabaret de Buenos Aires. Situé avenida Corrientes, n° 825, juste à côté du Royal Pigall, entre Suipacha et Esmeralda. Apogée entre 1920 et 1936. Il a accueilli les plus grands orchestre de tango, comme ceux de Osvaldo Fresedo et Francisco Canaro. Démoli en 1936, lors de l'élargissement de Corrientes, puis reconstruit. Aujourd'hui, c'est un théâtre.

 
Tibidabo
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Trocadero, le
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
xxx
 

Cabaret de Buenos Aires.

 
Références bibliographiques
 
- Sierra, Luis Adolfo, Historia de la orquesta tipica. Corregidor.
- www.todotango. Article de Roberto Selles.
- www.todotango.com. Article de Jorge Palacio sur les cabarets des années 40.
- https://jantango.wordpress.com/category/cabarets/