Le site de référence de la planète Tango
La tangothèque
Renseignements complémentaires
#
Chorra ( Voleuse / Choureuse )
     
Genre : Tango - Date : 1928 - Musique : Discépolo, Enrique ▲▲ - Paroles : Discépolo, Enrique ▲▲ -  Paroles françaises : Rimbaut-Demont, Gabriel - Edition : Julio Garzon. Paris -
 
Illustration de la partition
 
     
 
Commentaires-Historique
 
    Chanté pour la première fois par l'acteur comique Marcos Capitán dans une pièce des frères De Bassi, appelée Las horas alegres, au théâtre Apolo le 4 avril 1928.
    En février 1929, ce tango a été censuré par le Ministère de la Marine.
    Les paroles françaises de Gabriel Rimbaut-Demont n'ont pas grand chose à voir avec le texte de Discépolo.
 
Textes et Traductions
 
  • Texte : Benedetti, H.A., Las mejores letras de Tango, p.266 ▲▲
  • Texte et traduction : Fabrice Hatem, Une anthologie bilingue du tango argentin, p. 127. ▲▲
  • Texte : site www.todotango.com.ar
 

Por ser bueno,
me pusiste a la miseria,
me dejaste en la palmera,
me afanaste hasta el color.
En seis meses
me comiste el mercadito,
la casiya de la feria,
la ganchera, el mostrador...

¡Chorra!...
Me robaste hasta el amor...
Ahura,
tanto me asusta una mina,
que si en la calle me afila
me pongo al lao del botón.


¡Lo que más bronca me da,
es haber sido tan gil!


Si hace un mes me desayuno
con lo qu' he sabido ayer,
no er'a mí que me cachaban
tus rebusques de mujer...
Hoy me entero que tu mama
"noble viuda de un guerrero",
¡es la chorra de más fama
que ha pisao la treinta y tres!

Y he sabido que el "guerrero"
que murió lleno de honor,
ni murió ni fue guerrero
como m'engrupiste vos.
¡Está en cana prontuariado
como agente 'e la camorra,
profesor de cachiporra,
malandrín y estafador!

Entre todos
me pelaron con la cero,
tu silueta fue el anzuelo
donde yo me fui a ensartar.
Se tragaron
vos, "la viuda" y "el guerrero"
lo que me costó diez años
de paciencia y de yugar...


¡Chorros!
Vos, tu vieja y tu papá,
¡Guarda!
Cuidensé porque anda suelta,
si los cacha los da vuelta,
no les da tiempo a rajar.


¡Lo que más bronca me da,
es haber estao tan gil!

Pour me r'mercier,
tu m'as mis dans la misère
Tu m'as bien laissé dans la mouise,
tu m'as plumé jusqu'à l'os.
Rien qu'en six mois
tu m'as coulé le magasin,
l'étalage du marché,
les crochets à viande, le comptoir...

Choureuse !
Tu m'as volé jusqu'à l'amour...
A ct'heure
J'ai tellement la trouille des nanas
Que si une me mate dans la rue
Je m'mettrai à côté du flic.

Ce qui me met le plus en pétard
C'est d'avoit été aussi con.

Si j'avais su il y a un mois
Ce que je n'ai appris qu'hier,
Que c'est pas pour mes beaux yeux
Que tu me faisais du gringue...
Aujourd'hui je sais que ta mère;
"noble veuve d'un guerrier"
Est la voleuse la plus célèbre
Du commissariat trente-trois.

Et aussi que le "guerrier"
Qui mourut comblé d'honneur
N'est pas mort et n'est pas guerrier
- Comme tu m'avais baratiné -
Il est en taule et pour longtemps
Comme homme de main du mitan,
Prof'certifié de baston
Voyou diplômé, arnaqueur.

A vous tous
Vous m'avez tout ratiboisé,
Ta petite gueule fut l'hameçon
Où j'ai mordu comme un idiot.
Vous m'avez piqué
Toi, la "vieille" et le "guerrier"
Ce qui m'avait coûté dix années
De patience et de turbin...

Choureurs !
Toi, ta vieille et ton dabe.
Attention !
Faites gaffe parce qu'elle est dans le coin
si elle vous coince, elle vous arnaque
Sans vous laisser le temps d' fiier.

                ( Traduction de Fabrice Hatem )

 
  • Me dejaste en la palmera : tu m'as laissé sans argent
  • La ganchera : barre à une certaine hauteur de la vitrine, à laquelle étaient suspendues des marchandises (viandes, charcuteries,...)
  • La Treinta y Tres : commissariat de police du quartier de Belgrano, rue Mendoza.
  • Agente 'e la Camorra : membre de la maffia.
  • La cero : tondeuse pour les cheveux, qui les coupe à ras.
 
Texte français de G.Rimbaut-Demont
 

Je t'ai connue au seuil de cette taverne,
Où je vais souvent, la nuit,
Fuyant le spleen qui me poursuit...
Tu m'amusas de tes grosses balivernes...
Tous deux nous avons soupé :
Un frac, un corsage fripé !...

Chorra ! Je pensais me défendre !
Chorra !...m'éprenant de ton air tendre,
Tu ne savais où coucher...
Je t'offris de quoi te nicher !...

Le lendemain, quel désastre !
Tu m'apparus en astre
Nébuleux, ensommeillé,
Tes cheveux d'or embroussaillés !...
Tu gémis sur ta mère,
Ton noble vieillard de père...
Général ou caporal !...
Seule, loin de ta famille
Chaste et pure jeune fille
A l'esprit sentimental !...

Emu de tant de détresse,
Je te dis : "Sois ma maîtresse!"
Tu semblais ne pas vouloir...
Chez moi je te revis le soir
Essayant une chemise
Faite de mes brise-brise,
Une robette, un chapeau,
Taillés dans mes rideaux !...

2

Depuis ce jour, ma maison est au pillage...
J'ai tenté d'intervenir,
Mais tu ne voulus point sortir...
Dans l'entremets, tes bâtons de maquillage
Baignent, mêlant leurs couleurs
Tu te ris de mes maux de coeur...
Chorra !... tes cheveux sur ma soupe !...
Chorra!...en moi déborde la coupe !...
Cependant je file doux...
J'ai peur de recevoir des coups !...

 
Enregistrements
 
- 1928 - Orchestre : Francisco Canaro - Chant : Charlo -
- 1928 - Orchestre : guitares : Pagés, Pesoa, Maciel - Chant : Corsini, Ignacio -
- 1928 - Guitares: Pablo Rodríguez, Reynaldo Baudino -Chant:Simone, Mercedes
- 06/07/1928 - Orchestre : guit. Ricardo et Barbieri - Chant : Gardel, Carlos -
- 23/07/1928 - Orchestre : guit. Ricardo et Barbieri - Chant : Gardel, Carlos -
- 1928 - Orchestre : Francisco Lomuto - Chant : Charlo -
- 1928 - Orchestre : Juan D'Arienzo - Chant : Dante, Carlos -
- 1928 - Orchestre : Osvaldo Fresedo - Chant :
Buglione, Antonio -
- 1946 - Orchestre : Alfredo De Angelis - Chant : Martel, Julio -
- 1974 - Orchestre : Alfredo De Angelis - Chant : Gardel, Carlos (playback) -

- 1993 - Orchestre : xxx - Chant : Pepe Guerra -
 
Détail des enregistrements
 
     Enregistrement original : Date : 09/05/1928 - Lieu : Buenos Aires - Orchestre : Francisco Canaro. - Chant : Charlo. - Durée : xxx - Label : Odeón - Disque : xxx - Matrice : xxx -
 
     Enregistrement original : Date : 28/05/1928 - Lieu : Buenos Aires - Orchestre : guitares de Pagés, Pesoa et Maciel - Chant : Corsini, Ignacio. - Durée : xxx - Label : Odeón - Disque : xxx - Matrice : xxx -
 
     Enregistrement original : Date : 26/06/1928 - Lieu : Buenos Aires - Orchestre : guitares de Pablo Rodríguez et Reynaldo Baudino - Chant : Simone, Mercedes. - Durée : xxx - Label : Victor - Disque : xxx - Matrice : xxx -
 
     Enregistrement original : Date : 06/07/1928 - Lieu : Buenos Aires - Orchestre : guitares de Ricardo et Barbieri - Chant : Gardel, Carlos. - Durée : xxx - Label : Odeón - Disque : xxx - Matrice : xxx -
 
     Enregistrement original : Date : 23/07/1928 - Lieu : Buenos Aires - Orchestre : guitares de Aguilar, Ricardo et Barbieri - Chant : Gardel, Carlos. - Durée : xxx - Label : Odeón - Disque : xxx - Matrice : xxx -
 
     Enregistrement original : Date : 30/08/1928 - Lieu : Buenos Aires - Orchestre : Francisco Lomuto. - Chant : Charlo. - Durée : xxx - Label : Odeón - Disque : xxx - Matrice : xxx -
 
     Enregistrement original : Date : 1928 - Lieu : Buenos Aires - Orchestre : Juan D'Arienzo. - Chant : Dante, Carlos. - Durée : xxx - Label : Electra - Disque : xxx - Matrice : xxx -
 
Compilation *
Durée
xxx
Chant
Buglione, Antonio
Orchestre

Osvaldo Fresedo

Lieu
Buenos Aires
Label
TodoTango/Roberto Rial
Date
11/08/1928
Disque
Compil. MP3. 2006. Vol 4
 
     Enregistrement original * : Date : 27/12/1946 - Lieu : Buenos Aires - Orchestre : Alfredo De Angelis. - Chant : Martel, Julio. - Durée : 02'33" - Label : Odeón - Disque : 30405-B - Matrice : 16154 -
 
Compilation * ▲▲
Durée
02'33"
Chant
Martel, Julio
Orchestre

Alfredo De Angelis

Lieu
Buenos Aires
Label
DBN EMI Reliquias
Date
27/12/1946
Disque
Compil. 1998 - 495 364
 
     Enregistrement original : Date : 13/09/1974 - Lieu : Buenos Aires - Orchestre : Alfredo De Angelis. - Chant : Gardel, Carlos (playback) - Durée : xxx - Label : Odeón - Disque : 8152-B - Matrice : 41680 -
 
Références bibliographiques
 
- Benedetti, H.A., Las mejores letras de Tango, p.470 ▲▲
- La Salida, n° 40, p. 12