Par un travail de montage cinématographique des scènes, par l'apport des extraits de texte de l'écrivain fantastique Julio Cortazár, par le tissage de la musique de tango traditionnel et contemporain, le spectateur voyage dans un monde onirique.
Valérie Onnis et Daniel Darius transposent l’écriture de Cortázar en mouvement et dispositif scénique. Le langage chorégraphique, au plus prêt de la forme pure du tango, contribue à cette construction poétique en éveillant la sensibilité du regard. L'espace scénique, entre image virtuelle et présence réelle, se transforme autour des danseurs, des musiciens et du chanteur, leur offrant de multiples lieux de rencontres.
Les tangos traditionnels et les morceaux d’Astor Piazzolla, arrangés et déconstruits par Chloé Pfeiffer, Mathias Naon et Lysandre Donoso, participent de cette transposition, ansi qu’une composition originale de Leonardo Teruggi et des créations sonores de Benoît Tarjabyle.
La distorsion de l'espace et du temps, tant dans la musique que dans la danse et le texte, transporte le spectateur dans un rêve kaléidoscopique intégrant des éléments illogiques, étranges ou incongrus.
Dans cet univers expressionniste et surréaliste, le spectateur, avançant comme dans un labyrinthe, touche le tango par tous ses sens.
"On s'endort, un point c'est tout. Personne ne pourra jamais dire à quel instant s'ouvrent les portes du rêve. Ce soir-là, je m'endormis comme d'habitude et je fis, comme d'habitude, un rêve. Seulement…" Julio Cortázar. |