Christelle Chazelle a toujours eu une passion pour le tango. Elle l’a découvert dans un cabaret parisien, avant d’aller l’approfondir durant un an en Argentine.

Quels sont vos premiers pas dans le domaine musical ?

J’ai suivi les cours au Conservatoire supérieur de musique à Paris. Déjà étudiante, je fréquentais Les Trottoirs de Buenos Aires, cabaret parisien. C’est là que j’ai découvert le tango, dans les années 90.

Ensuite, je suis partie un an en Argentine, dans le cadre d’une bourse d’études. J’y ai découvert un univers, une culture, une autre façon de vivre qui permet de mieux s’affirmer, de se positionner au niveau identité, un peu comme chez nous en Bretagne.

Justement, la Bretagne, comment y êtes-vous arrivée ?

C’est un choix de vie. Je peux dire que je suis une autochtone puisque je réside à Saint-Dolay.

Après avoir enseigné au conservatoire de Vannes et donné des cours au Centre de formation des maîtres (CFP du Vincin), j’ai ouvert une boutique à La Roche-Bernard, que j’ai tenue durant une dizaine d’années.

Puis, je suis revenue à mes premières amours, c’est-à-dire à la musique.

Pourquoi revenir à la scène ?

J’ai toujours conservé la fibre musicale, et comme j’ai rencontré deux autres musiciennes, nous avons monté le groupe Tango Libre Trio. Je suis au piano, alors que mes deux collègues sont plus dans le mélodique, avec le violoncelle et la voix pour Bahia El Bacha et la clarinette et le cajón pour Céline Drancey.

On propose une expérience musicale à la fois novatrice et respectueuse de la grande tradition argentine. A l’instar des émigrés européens arrivés en Argentine au début du XXe siècle, on se rejoint autour d’un répertoire de tangos, milongas et valses de Buenos Aires.