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Warsavia
 
     Dans l'Argentine du début du XX° siècle, l'immigration était très déséquilibrée. Il y avait très peu de femmes. Cette situation a favorisé la prostitution et le proxénétisme, puis l'organisation du recrutement de prostituées en Europe, ce que l'on a appelé "la traite des blanches".
     Albert Londres, ( Le chemin de Buenos Aires.
Albin Michel 1927 - réédition : Serpent à plumes ) a enquêté sur ces trafics.
     Un juif de Varsovie, arrivé en Argentine au début du siècle, Noé Trautman, est rapidement devenu le chef des proxénètes. Il a constitué une société d'entraide pour les proxénètes. Celle-ci est devenue une immense entreprise, avec siège social important, et qui gérait, directement ou indirectement, trois mille maisons de passe en Argentine.
     C'est à partir de 1930 que la justice s'attaque à la Warsavia et le 14 mai 1931, à la suite d'une perquisition, plus de cent souteneurs sont arrêtés, sans compter ceux qui réussissent à fuir au Brésil ou en Uruguay. L'empire de la prostitution juive est démantelé et entre dans la légende.

 
Références bibliographiques
 
- Pratt Hugo, Corto Maltese. Tango. Pages 4 à 8, article de Juan Antonio de Blas, intitulé "Juifs polonais et proxénètes", qui retrace l'histoire de cette association.