Vers 1900, le tango commence à pénétrer des lieux moins populaires. Par ailleurs, la prostitution devient une entreprise où l'on investit davantage. Dans ces endroits, on peut alors s'offrir un insrument qui coûte cher, le piano, droit ou à queue. Les établissements de plaisir, les cafés aisés, puis les cabarets s'équipent d'un piano et engagent un pianiste.
Ainsi, entre 1901 et 1907, 18.123 pianos entrent à Buenos Aires (cf. Navati, J., Antologia del tango rioplatense, 1980, vol.1, p. 31, cité par Rémi Hess/ Robert Daus, cité par C.Apprill, 15-05-2013). Les établissements plus pauvres se contentent d'un organito, piano mécanique ou orgue de barbarie. Mais c'est surtout la bourgeoisie aisée qui se procure un piano. Et ce fait est à mettre en relation avec la multiplication des partitions de tango pour piano.
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