" La historia se hace de noche ". Paris à l'aube. Paul Dumond (Charles Boyer), en compagniede Irene Vail (Jean Arthur) se fait ouvrir pour lui seul le luxueux cabaret Château Bleu, à Paris. Le chef prépare sa spécialité et l'orchestrer se met à jouer un tango. Le couple oublie son repas et se met à danser. La cavalière trébuche à plusieurs reprises, puis finalement se débarasse de ses chaussures mal adaptées à la danse.
C'est un tango dans le style Liso, avec quelques pas plus compliqués, et d'excellente qualité comme le cinéma américain en a rarement présenté. Il correspond parfaitement à ce style, remis dans son époque, sans la virtuosité de danseurs comme Astaire. Et il est du niveau des danseurs porteños de cette époque. Peut être cette qualité est-elle due au fait que Charles Boyer soit français et ait passé toute sa jeunesse en France, de 1897 à 1930. Ainsi, cette scène peut fort bien servir de témoignage sur le tango tel qu'il était en France à cette époque, davantage que sur le tango américain.
La musique est au crédit de Alfredo Newman, qui fait entendre La cumparsita, Adios muchachos, El Choclo. Durant le film, on entendra de nouveau, de temps à autres, Adios muchachos.
Le film confirme que le tango est un attribut symbolique de l'aristocratie mais aussi évoque Paris, son charme, sa séduction. Et dans le cas présent, il sert également d'ambiance spécifique de séduction.
- http://www.youtube.com/watch?v=PIIobCSukDw. Film entier en quatre parties. La scène de danse se situe dans la première partie, de 16'00" à 23'40", entrecoupée de quelques séquences.
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_destin_se_joue_la_nuit. Fiche filmique.