Inscrit en 2009 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, le tango revendique haut et fort son caractère multiculturel.
Néanmoins, on évoque peu l’apport de la culture yiddish sans lequel ses accents lancinants n’auraient su exister.
L'histoire met en avant l’âge d’or durant lequel le tango rutilait dans la bonne société européenne avant 1939. En revanche, elle tait la marche sinistre des populations martyrisées qu’il accompagnait trois ans plus tard vers les chambres à gaz et autres lieux d’extermination nazis.
Ce dernier tango est celui qui était joué à Janowski et à Auschwitz. Il s’agit de Todestango, inspiré de Plegaria dont la version orchestrale a disparu.
Publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, cet ouvrage est illustré par les photographies de Gil Morice et accompagné d'un CD comprenant l'enregistrement de la version instrumentale de ce pathétique "Tango de la mort " jusqu'alors disparu.
Sylvie Beyssade est docteur en ethnologie et danseuse de tango.
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