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Les personnages du tango
  Biographie - Oeuvre - Bibliographie
 
Andhrée Vivianne
 
Etat-civil
 
    Née le 21 décembre 1863, à Les Sables d'Olonne. Morte en novembre 1909 à Pau. Nom de naissance : Louisa Emilie Gabrielle Gaborit. Son nom de scène et son prénom sont sujets à diverses graphies : Andrée, Viviane, Vivián. Parfois nommée " La Bibiana " par les Argentins.
    Actrice. Chanteus
e. Mannequin.
 
Carrière
 

     Le premier document la concernant est une affiche de 1885. De 1896 à 1897, de nombreux articles de presse rendent compte de son activité d'actrice et surtout de chanteuse à succès. Elle est rattachée au Casino de Paris, où, en 1897, elle crée la chanson " J'escorte le régiment ". Deux autres partitions la citent comme créatrice : Des Bécots, 1897, de Rosès Guéteville & Aillaud Théodore, et Chouette, 1895, de William, Puck & Darcourt. Ce sont deux chansons un peu leste, bien style de café-concert.
    Elle joue parfois le rôle de mannequin dans des manifestations de la haute société : Fête des Fleurs, chez Maxim's, concours d'élégance de fourrures, organisé par la revue Comoedia, etc.
    La partition de la chansonnette "
Chouette", datée de 1895, indique qu'elle a été créée par Andhrée Viviane, de l'Alcazar d'été.
    La presse française se tait en juin 1899. 

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     On la retrouve dans la presse argentine en octobre 1903, pour un mois de concert au Teatro Casino.
 
    Simple hypothèse, sans fondements avérés : ce, ou ces voyages, s'expliquent peut-être par une tournée d'artistes, organisée par des impresarios comme Charles Seguin.
    Puis la presse argentine la mentionne, en octobre 1904, pour son passage sur la scène du
Teatro Royal.
    On la cite épisodiquement en Argentine, mais de manière moins précise, lors de la commercialisation de ses enregistrements. Ces dates n'impliquent pas forcément sa présence, car il y avait parfois de longs délais entre l'enregistrement lui-même et la vente du cylindre ou du disque. Enfin, un article argentin place au 16 février 1909 le début de son tour de chant au Pabellón de Las Rosas, de Buenos Aires.
    Cependant, en France, en août 1904, un article de La Lanterne parle d'elle dans sa villa de la côte normande. Enfin, un article du 1° décembre 1909 fait part de son décès et de son inhumation aux Sables d'Olonne.
    L'apparente contradiction entre ces dates peut s'expliquer quand on sait que la bonne société et les gens du spectacle voyageaient beaucoup et facilement à cette époque
. Les lignes de paquebot avaient de fréquentes rotations. Ce qui conduirait à déduire qu'elle a fait, au moins, un voyage France-Argentine entre juin 1899 et octobre 1903, un voyage Argentine-France entre octobre 1903 et août 1904, un voyage France-Argentine entre août 1904 et octobre 1904, et un voyage Argentine-France entre février 1909 et décembre 1909. Les délais sont tout à fait plausibles, car les bateaux à vapeur ne mettaient, en 1905, que 22 jours pour effectuer la traversée.

 
1885. Affiche de Alfred Choubrac et L. Weyl. Domaine public.
 Source : http://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version
=1.2&query=%28gallica%20all%20%22viviane%20choubrac%22%29
 
Presse parisienne
 
    Les premiers articles de presse qui mentionnent Andhrée Vivianne datent de janvier 1896, et l'évoquent dans le rôle de la reine de Madagascar :
-
Le Monde Artiste, du 05/01/1896, p.7. Revue du Nouveau Théâtre, rue Blanche, " La Vie Parisienne ", la reine de Madagascar (Andhrée Vivianne).
-
Le Temps, du 06/01/1896 : " Mme Andhrée Vivianne est superbe en reine de Madagascar, ennuyée de ses vieux maris."
 
Affiche de E.V. Stanék, artiste tchèque.
Imprimerie Vercasson. Paris. 92/124,4 cm.
 

    A partir de 1896, Andhrée Vivianne est régulièrement citée comme attachée au Casino de Paris :
-
Annuaire des artistes 1896 " Vivianne (Andhrée), comique excentrique, act. Casino de Paris."
-
Le Gaulois, du 10/09/1896, p.3, annonce la réouverture du Casino de Paris et mentionne Andhrée Vivianne dans la troupe.
-
Le Rappel, du 18/10/1896, mentionne " Andhrée Vivianne, la chanteuse délurée " du Casino de Paris.
-
Le Figaro, du 25/11/1896, p.4, annonce une Fête de Nuit avec "...Andhrée Vivianne du Casino de Paris."
-
La Justice, du 12/03/1897 relate le concert du 11 mars.
-
Le Matin, du 27/09/1897, fait le compte rendu d'une matinée avec " Andhrée Vivianne du Casino de Paris."
- La Presse, du 23/11/1897 et La Lanterne, du 25/11/1897 signalent un concert de Andhrée Viviane le 24/11/1897.

 
 
Le Gaulois du 10/09/1896 annonce la réouverture du Casino de Paris.
 
 
L'Art Lyrique du 13/09/1896 rend compte de cette réouverture.
 

    Les dernières mentions datent de 1898 et 1899 :
-
Gil Blas, du 19/04/1898, parle de la loge de Andhrée Vivianne, à l'Eldorado.
- Gil Blas, du 04/06/1899, p.1, note la participation d'Andhrée Vivianne à la Fête des Fleurs, chez Maxim's : "...la souple Andhrée Viviane..."
    A partir de 1899, on ne trouve plus de mentions d'Andhrée Vivianne dans la presse parisienne.

 
Buenos Aires
 

    On retrouve Andhrée Vivianne en Argentine, à partir de 1903. Son nom apparaît dans La Nación du 27 octobre 1903. Son nom subit certaines variations : Andrée / Viviane / Vivián.
    Elle est, par ailleurs, identifiée comme actrice et chanteuse franco-argentine. Hugo Lamas note que son intonation est bien "
porteña ", mais qu'elle trahit son origine française dans sa façon de prononcer le "rr".
    Et la dernère mention la concernant, avec certitude, est du 16 février 1909, ( El Pabellón de las Rosas, « Andhré Viviane, famosa cantante criolla »
).
      Un article de La Nación du 4 décembre 1920 pourrait peut-être la concerner, sous le nom de "Srita Vivián". Mais son décès en novembre 1909, contredit cette attribution.

 
        En la Argentina aparecen los primeros [cilindros] en 1902. Entre ellos hay registros de Andrée Vivianne, una actriz y cantante francoargentina que fue la primera mujer que grabó tangos. El cilindro, que se reproduce en el fonógrafo, tuvo vigencia hasta 1929, porque Edison seguía insistiendo en competir con el disco. El había inventado el fonógrafo en 1877, once años antes del gramófono, reproductor para discos creado por Emilio Berliner.
      Traduction : En Argentine, apparaissent les premiers cylindres en 1902. Parmi eux, il y a des enregistrements d'Andrée Vivianne, une actrice et chanteuse franco-argentine qui a été la première femme à enregistrer des tangos [...]
 Source : http://www.buenosairestango.com/colec/Engl/payada.html. Los PAYADORES salen del olvido. Por Julio Nudler.
 

Hugo Lamas —basado en su investigación más el respaldo de las grabaciones—, logra descifrar el enigma: la mujer en cuestión —que registró tangos en la cera de los primitivos cilindros— fue Andrée Vivianne ¡Toda una leyenda!

Por primera vez, aparece su nombre en el diario La Nación, el 27 de octubre de 1903. Allí, se anuncia su actuación en el Teatro Casino durante todo un mes. Recién, al año siguiente, otro medio la nombra (El País nº 1742, 15/10/1904), es un comentario sobre su paso por el escenario del Teatro Royal: «Mme. Andreé Viviane, la hermosa cantante franco-argentina, viene desde hace algunos días haciendo las delicias de los habitués al music-hall, en el número confiado a su inteligente y graciosa interpretación... artista joven, de hermosa voz, sin descuidar ni mucho menos su nutrido repertorio de canciones francesas, cultiva con exquisito gusto y sentimiento la música de nuestras pampas». Ese mismo año y en 1905 estuvo en nuestra ciudad pues sale otro anuncio. Se refiere a las grabaciones realizadas para el sello Zonófono. En 1907 o 1908 incrementa su breve discografía registrando para Odeón canciones criollas y tangos.

Como este material forma parte de la colección de Héctor Lucci hemos podido escucharlo y para lo habitual de aquel tiempo coincidimos que poseía una hermosa voz de soprano lírica y buena entonación. Si bien su fraseo es porteño, en la pronunciación se aprecia un dejo francés cuando llega a las erres.

La grafía de su nombre y apellido es variable. En El Pabellón de las Rosas debuta el 16 de febrero de 1909 como: «Andhré Viviane, famosa cantante criolla».

Luego, Lamas cuenta: «La pesquisamos por última vez muchos años más tarde, en el diario La Nación del 4 de diciembre de 1920: ...se representó Juan Moreira, donde ejecutaron números criollos la cantora Srita. Vivián, el payador Ignacio Corsini y las cancioneras criollas Cármen Moreno y Ernestina Romero».

Se desconoce su verdadero origen y si el suyo era nombre verdadero o seudónimo. No se encontraron fotografías ni fechas de nacimiento y muerte. Bien pudo ser argentina o francesa. Desde entonces nada más se supo de ella. Sólo nos quedó su voz en cilindros y discos.

 Commentaire : L'avant-dernier paragraphe évoque la prestation d'une Srita Vivián, en décembre 1920. Il ne peut pas s'agir d'Andhrée Vivianne, décédée fin novembre 1909.
 
Discographie
 
A continuación, detallamos un listado del material grabado por Andrée Vivianne, que posee Héctor Lucci. Con los únicos datos que figuran en sus etiquetas.

Cilindros de 2 minutos de duración entre los años 1904 y 1908, sello Phrinis: nº 11.104, “El porteñito”. Posiblemente, la primera grabación de Vivianne año 1904/5; nº 11.108, “En la pampa”, estilo; nº 11.155, “Amores de un gaucho”.

Discos de 25 centímetros, sello Zonófono, año 1905: nº 13.706, “Mi guitarra”, estilo.

Discos de 27 centímetros, sello Odeón, nº: 41.579 “Después de tanto penar”,
41.580 “La tapera”,
41.581 “Mi guitarra” (tres minutos y medio de duración),
41.583 “Rubia risueña”, 41.584 “Adiós para siempre”,
41.675 “Estilo pericón”,
41.679 “Acuérdate de mí” (canción, año 1909),
41.680 “El pampeano”,
41.682 “Pampa Argentina”,
41.683 “Como te quiero”,
41.791 “Mi conquistador”;
sin números: “Las golondrinas”, “El arroyito [b]” (milonga), “Justicia criolla”, “El Porteñito”, en este último registro se cita el año 1909, la matriz 320 y que está acompañada por orquesta. La consideramos una nueva versión del tango, pues ya está dicho que Lucci posee el mismo tema en cilindro.

 

Pasando ahora al sello Zonofono de 1905, encontramos tres cancionistas. Una fue Andrée Vivianne quien grabó:
* “La camarera” de “Pica pica”, de Antonio Reynoso y Enrique Demaría, faz 13.709, matriz A 150;
* “Justicia criolla [b]”, de Antonio Reynoso y Ezequiel Soria, faz 13.705, matriz A 145, con piano;
* “El beso [b]” (vidalita), faz 13.351, matriz A 241, con piano.
[...]

Ya en 1907, aparece el sello Odeon con discos de doble faz, en el cual es casi absoluta la primacía de temas locales. Hallamos las siguientes damas:
Andrée Vivianne:
* “El indiano” (estilo), de Antonio Reynoso, faz 41.612, matriz XBA 133;
* “El porteñito” (tango), faz 41.752, matriz XBA 320, con orquesta y versos adaptados a una mujer.
* “Gobierno gaucho” (cifra), faz 41.793, matriz XBA 387, con orquesta.

 
        Son enregistrement de El Porteñito figure dans le CD EBCD 93, de 1998, " Las damas del Tango ", édité par El Bandoneon, Barcelone.
 
Videos
 
"El Porteñito", de Ángel Villoldo. Chant : Andhrée Vivianne.
Disque Odeón, face 41.752, matrice XBA 320, ± 1907.
 
Presse en France
 
La Lanterne, 23 août 1904, Supplément p.1.
 
Photographie de H.Manuel
 
Comoedia, 1° décembre 1909
 
Références bibliographiques
 
- http://www.todotango.com/historias/cronica/
- http://gallica.bnf.fr