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Le piano. Les pianistes du tango.
 

     Vers 1900, le tango commence à pénétrer des lieux moins populaires. Par ailleurs, la prostitution devient une entreprise où l'on investit davantage. Dans ces endroits, on peut alors s'offrir un insrument qui coûte cher, le piano, droit ou à queue. Les établissements de plaisir, les cafés aisés, puis les cabarets s'équipent d'un piano et engagent un pianiste.
     Ainsi, entre 1901 et 1907, 18.123 pianos entrent à Buenos Aires (cf. Navati, J., Antologia del tango rioplatense, 1980, vol.1, p. 31, cité par Rémi Hess/ Robert Daus, cité par C.Apprill, 15-05-2013). Les établissements plus pauvres se contentent d'un organito, piano mécanique ou orgue de barbarie. Mais c'est surtout la bourgeoisie aisée qui se procure un piano. Et ce fait est à mettre en relation avec la multiplication des partitions de tango pour piano.

 

     Fondée en 1882, la Casa Neumann et Breyer représente les pianos Bachtein et Neumann. Fin XIX° siècle, elle est établie à Corrientes 627, Buenos Aires. Puis, début XX° siècle, elle s'installe à Florida 49-51, et un peu plus tard à Florida 414.
    Au début du xx° siècle, elle se lance dans l'édition musicale. Elle possède sa propre imprimerie, à Bolivar 1620. Elle devient la maison de musique la plus connue de la ville et ouvre des succursales dans tout le pays. Elle édite des tangos dans ses collections " Tangos criollos " et dans de nombreuses éditions hors collection. L'impression de ses partitions est d'excellente qualité et les illustrations de première page sont superbes.
     En 1924, elle cède son fonds éditorial et son imprimerie à Ricardi, de Milan, dont elle est la représentante en Argentine depuis environ 1885. Elle partage alors ses locaux de Florida 414 avec Ricardi. Et elle continue son commerce d'instruments de musique.

 Source : Ricardo Garcia Blaya, http://www.todotango.com/
 

                                                   Roberto Firpo.
     C'est Firpo qui trouve une solution pour intégrer le piano dans les orchestres, lors des enregistrements. En effet, l'enregistrement s'effectuait directement, devant un énorme cornet qui captait le son et gravait la matrice sans mixage possible. Le volume sonore du piano couvrait alors les autres instruments. Firpo aménage les studios d'enregistrement pour pouvoir conserver le piano. Il fait construire une sorte d'estrade sur roues, placée en arrière des autres instrumentistes, et, en adaptant la distance de cette estrade, il peut équilibrer les volumes sonores de chacun.