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Peringundín.
 

ou pirigundín.
    Il semble que ce mot dérive de la périgordine, une danse du Périgord français, importée à La Boca par quelques Génois qui l'avaient adoptées comme danse. C'étaient des bals très populaires qui se donnaient le jeudi, le dimanche et les jours fériés, et qui duraient de quatre heures de l'après-midi jusqu'à huit heures.
    On a un témoignage de ce type d'établissement à Rosario de Santa Fé, en 1867. Dans l'établissement, il y avait un bar et un buffet. Le propriétaire percevait de chaque danseur un real pour six minutes de danse. Il payait les danseuses deux, ou plus, pesos bolivianos pour la durée du bal. Et à celles qui étaient mal habillées, il fournissait des vêtements appropriés.
   Peu à peu, l'appellation s'est étendue à tous les lieux de bal pour les gens très modestes. Puis le nom de " bailongos " l'a remplacé.
   Horacio Salas précise que dans ces lieux, très souvent, les hommes dansaient entre eux.

 Source : Horacio Salas, El Tango, una guia definitiva , p. 216.
 
     L'article cité décrit les transformations qui ont conduit, en 1908-1910, à l'actuelle place du Congrès.
    "... L’endroit peut-être le plus historiquement significatif, sur la calle Irigoyen juste en face de l’écurie de la police [ au niveau de la Plaza Lorea ] était la Casa de Carmen Varela, nommé aussi « l’Academia », en fait d’académie, disons tout simplement un « peringundin » comme on dit en « lunfardo » pour ne pas dire un bal à la moralité plus que douteuse où on venait plus s’y perdre qu’y chercher quelque chose. On dit que les pianistes des lieux furent les premiers à y jouer du tango (alors tellement marginal)... "
 
Références bibliographiques
 
  - Horacio Salas, El Tango, una guia definitiva , p. 216.