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C’est un patrimoine aussi insoupçonné que fascinant : quelques saisons de mode, au cœur des années folles, croquées pour le couturier Redfern entre 1924 et 1927. |
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l’alcool, de la drogue, de la sexualité effrénée, avant de remonter à la lumière en une renaissance inspirée par l’amour et le dépassement de soi. » Rien d’étonnant à ce qu’un tel roman ait été sans délai utilisé par le cinéma. Dès 1923, La Garçonne donnait lieu à une première adaptation. Le metteur en scène s’appelait Armand du Plessis, comme Richelieu ! Le rôle-titre était tenu par une vedette du muet, France Dhélia. Cette première version semble perdue. La deuxième adaptation est de 1936 ; elle est signée Jean de Limur, honnête réalisateur de films dits commerciaux. La Garçonne, c’est Marie Bell, grande dame du théâtre que le cinéma a tout de même intéressée, si l’on en croit sa filmographie, qui compte plus de trente films parlants. Colette écrivait de Marie Bell : « Elle inspire tout sauf l’indifférence. Distraite parfois, et comme absente de l’action, elle y rentre par coups d’éclat, brille d’un feu et d’un pathétique exceptionnels, et retrouve son accent convaincant. » Autour d’elle, on retrouve dans la distribution un Henri Rollan au jeu aussi carré que sa mâchoire, ou une certaine Arletty. La troisième version, sortie le 15 mai 1957, est signée Jacqueline Audry, sur des dialogues de Marcel Achard. On ne badinait pas alors avec la morale : le film était interdit aux moins de dix-huit ans ! Le rôle-titre était dévolu à Andrée Debar qui, en 1955, avait joué dans Hernani pour le festival des Nuits de Bourgogne. Comme actrice, sa carrière fut assez brève, s’étant lancée dans la production du temps qu’elle était l’épouse de Roger Duchet, le maire de Beaune, plusieurs fois ministre et lui aussi producteur. Dans le film de 1957 apparaît une pléiade de très bons acteurs comme Fernand Gravey, Jean Parédès et aussi Claude Rich, lequel tournait encore récemment en Bourgogne, à Meursanges, dans le film Dix jours en or… |
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La garçonne. Victor Margueritte.
Préface de : Yannick Ripa "Ils n'échangèrent pas un mot. Ils se regardaient, complices. Et brusquement, il la suivit, comme un toutou." Monique Lerbier est heureuse : elle épousera bientôt l'homme qu'elle aime. Un soir, pourtant, elle le surprend en compagnie de sa maîtresse. Humiliée, elle se venge avec le premier venu, puis, au lieu de rentrer dans le rang comme ses parents le lui intiment, elle décide de prendre en main son destin et ses amours. |
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La Garçonne est un roman publié en 1922 par Victor Margueritte : une jeune femme Monique Lherbier apprenant que son fiancé la trompe décide de mener à son tour une vie libre, avec des partenaires multiples aussi bien masculins que féminines.
Bien que le thème ne surprenne pas spécialement aujourd'hui, il était considéré à l'époque comme choquant, à un point tel que Victor Margueritte se vit retirer sa Légion d'honneur à la suite du scandale causé : le livre sortait dans une France se relevant à peine de la Grande Guerre, et où existait un lourd déséquilibre démographique (10 % environ) entre les deux sexes, déséquilibre susceptible de créer quelques tentations tant chez des maris davantage sollicités que chez des femmes seules. Rapidement traduit en plusieurs langues (en anglais en 1923 par Alfred A. Knopf), des adaptations au théâtre et au cinéma prolongèrent son succès pendant dix ans (20 000 exemplaires vendus les quatre premiers jours de sa sortie, 750 000 exemplaires vendus en tout). |
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Gar%C3%A7onne
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De nombreuses scènes du roman se situent dans des dancings, avec salle de danse et salons privés. Le tango a une place importante dans le récit, surtout dans la première partie. Il est dépeint comme un attribut essentiel de la haute bourgeoisie. Il est baigné de sensualité et même d'érotisme. Pour l'héroïne, c'est la marque de son émancipation sexuelle. Quelques citations révélatrices : - p.44 [Contexte : fin de la guerre de 14] " Et dire que pendant ce temps, embusqués, rescapés et spectateurs mènent tranquillement et frénétiquement la grande nouba ! On s'accouple et on tangue, on tangue et et on s'accouple, à Deauville ! ". - p.98, le tango sert de musique de fond pour la scène où l'héroïne découvre l'infidélité de son fiancée. - p.148-150, une scène de danse franchement érotique. - p.157. Le personnage estime qu'un danseur nu conviendrait parfaitement pour un tango... |
Victor Margueritte, né à Blida (Algérie) le
et mort à Monestier (Allier) le
, est un romancier et auteur dramatique français.
Fils d'un héros de la guerre de 1870, frère de Paul Margueritte et petit-cousin par sa mère de Stéphane Mallarmé, il s'engagea en 1886 dans les Spahis, avant d'entrer en 1891 à l'École militaire de Saumur où il devint lieutenant de dragons. En 1896, il donna sa démission pour se consacrer à la littérature. Il se montra préoccupé des questions sociales et fut un ardent défenseur de l'émancipation de la femme ainsi que du rapprochement des peuples. Il collabora notamment à La Revue contemporaine d'Édouard Rod. Il soutint des opinions sociales de plus en plus avancées et collabora aux journaux et périodiques dans la mouvance internationale et communiste. La publication en 1922 de son brûlot La Garçonne, lui valut de se faire retirer sa Légion d'honneur. Rapidement traduit en plusieurs langues, le personnage Monique de son roman choqua la société de l'époque mais des adaptations au théâtre et au cinéma prolongèrent son succès pendant dix ans. De 1896 à 1908, il collabora à toutes les œuvres de son frère Paul qui parallèlement publiait des ouvrages sous son seul nom. Il devint Président honoraire de la Société des gens de lettres. Victor Margueritte fut un hôte assidu de Sainte-Maxime, dans le Var. Vers 1920, il acheta grâce aux droits d'auteur de La Garçonne (750 000 exemplaires vendus), une vaste propriété qui partait de la mer et montait au sommet de la colline de Meinier, magnifiquement exposée au midi et ancien oppidum ligure. Il la baptisa « Le Clos de la Madrague » en souvenir des pêches au thon qui se pratiquaient devant la propriété quelques années auparavant. Le cadre, les plantations, la vue, les meubles : tout y était admirable et réalisé avec un goût exquis. L’écrivain résida dans son belvédère avec sa seconde épouse jusqu’en 1938. Les Maximois qui le connurent le décrivaient comme un homme portant beau, toujours impeccablement habillé et qui fut fortement affecté par cette affaire de Légion d’honneur retirée. |
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Margueritte
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Téléfilm. Sortie en 1988. 2 fois 120 minutes. |
Avec Raymond Pellegrin, Roland Bertin, Marie Trintignant, Valérie Lemoine, Nadina Alari, Françoise Arnoul, Andrea Ferreol, Jean-Piere Kalfon, Maxime Leroux, Daniel Mesguich, Philippe Nicaud.
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De très nombreuses chansons ont pour titre "Garçonne", ou "La Garçonne". Dans la plupart, le mot garçonne est devenu un nom commun pour désigner une fille au comportement proche de celui des garçons. Quelques-unes sont plus liées au sujet historique : - En 1922, le chanteur Georgel chante une chanson intitulée " La Garçonne ", qui la décrit, non sans ironie, telle qu'on l'imagine dans le roman de Margueritte. - En 1935, Suzy Solidor, actrice, mannequin, chanteuse connue pour sa défense de la liberté sexuelle des femmes, et qui a joué dans le deuxième film " La Garçonne ", chante un autre texte également intitulé " La Garçonne ". On peut écouter la chanson et voir l'extrait correspondant du film sur youtube. - En 1936, dans le film de Jean de Limur, Edith Piaf chante " Quand même ", de Jean Wiener et Louis Poterat, dans le but de séduire l'héroïne Monique. Le texte est sans équivoque : " Mes sens inapaisés, / Cherchant pour se griser, / L'aventure des nuits louches, / Apportez-moi du nouveau. / Le désir crispe ma bouche. / La volupté brûle ma peau… ". C'est aussi une apologie de l'alcool ete de la drogue. On peut écouter la chanson et voir l'extrait correspondant du film sur youtube. - En 1957, la chanteuse Colette Mars, qui joue le rôle de Michette dans le troisième film, chante "La Garçonne", de Jean Wiener et Albert Willemetz. Elle l'enregistre chez Columbia, avec l'orchestre de Jo Moutet (EP. 45T. ESRF 1121, 02'19"). |
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Je sais qu’en la femme fatale, Mes sens inapaisés, |
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La garçonne Genre : Tango - Date : ± 1934 - Musique : Courquin, Georges - Paroles : Charmeroy, Maurice - |
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- http://blog.imagesmusicales.be/the-real-garconne/. Plusieurs excellentes illustrations. |