Le site de référence de la planète Tango
Les techniques de la danse
°
Les différents styles de danse
 
Le style milonguero
 

     L'appellation est peu connue en Argentine. En France, elle sert de référence à toute une catégorie de professeurs et d'organisateurs de milongas.
     Pour éclairer la notion, la rubrique propose quelques contributions.

 

Tangueras y Tangueros,

       Parfois les danseurs sont enlacés buste contre buste, on parle alors de " tango milonguero " (en tant que style, ce terme est apparu dans les années 1990), ou de "tango apilado".
     Les plus célèbres représentants de ce tango enlacé sont Tété Rusconi et Silvia, Susana Miller.
     Ce style simple avec peu de figures est très populaire en Europe.
     Tantôt, tango ouvert et tango proche ont parfois tendance à être opposés par certains danseurs comme étant l'un, sportif et l'autre, authentique, et tantôt, ils se combinent.

     Lors d'un interview, le maestro Gustavo Naveira répond ceci :

« Cette discussion qui existe aujourd’hui entre le tango ouvert et le tango fermé est une invention un peu étrange. Lorsque j’ai commencé à danser, je me souviens qu’il y avait des danseurs qui utilisaient différentes formes d’abrazo et l’on ne considérait pas forcément ceux qui dansaient serré (apretado) comme des traditionalistes. Ce n’était pas la seule possibilité, c’était beaucoup plus mélangé. Aujourd’hui on prétend que le tango apretado est le tango traditionnel et que l’autre non. Cette polémique me paraît une invention moderne. » Gustavo Naveira.

Un Abrazo Tanguero. Juancito

 Source : Courriel de Juan Quiroga du 11/01/2012
 

Vous avez dit style milonguero ?

Depuis toujours, il existe plusieurs styles et formes pour danser le « tango argentin ». Mais qu’est-ce que le « tango argentin » ? Et, au fait, qu’est-ce que le tango ? Et qu’est-ce qu’être Argentin ? « Les Mexicains descendent des Aztèques, les Péruviens des Incas et les Argentins... des bateaux », propose Octavio Paz.

L’Argentine a toujours été une terre d’accueil. Nos grands-parents ou arrière grands-parents sont venus d’ailleurs. La plupart de nos aïeux sont arrivés d’Italie, d’Espagne, de Russie, de Pologne, d’Allemagne, d’Angleterre. Nous avons grandi avec la pasta de la nonna, la musique aux sonorités gallegas, l’aéropostale de Saint-Exupéry. Nous avons été élevées dans des écoles publiques et laïques de la ville de Buenos Aires. Nos compagnons de classe étaient d’origines très diverses. Buenos Aires a toujours été une ville cosmopolite. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu la renaissance du tango dans les années 1980 à Buenos Aires, quand la démocratie a éclos. A cette époque, les plus de 55 ans constituaient la population des bals. Les nouvelles personnes qui arrivaient dans le milieu du tango étaient avides d’apprendre à danser. Ils prenaient des cours avec différents intervenants. Mais la frustration prenait très vite le pas sur leur enthousiasme de départ. Sur les pistes de bals, ils n’arrivaient pas à danser, même en faisant les pas enseignés par leurs professeurs. Des pas destinés, en fait, à être montrés dans le cadre d’un spectacle.

Aujourd’hui, deux grandes branches de styles de tango coexistent. D’une part, le tango qui se montre, où l’on cherche des résultats spectaculaires et performants en donnant la priorité à la forme et à la dextérité physique étendues dans l’espace. Dans cette branche, nombreuses sont les influences de la danse contemporaine et, souvent, nous sommes face à une interprétation musicale singulière. Dans les années 1980, ce tango se dansait lors de spectacles ou de démonstrations, recevant ainsi le nom de « tango fantasia », « tango de scène », « tango for export ». Actuellement, ce tango se danse aussi dans le cadre du bal non traditionnel.

Et puis, il y a un autre tango, destiné au couple qui le danse, où l’on cherche la communication avec le partenaire. La danse véhicule la personnalité et l’état d’âme des danseurs tout en étant en harmonie avec l’espace, la musique et les autres participants du bal tango. C ’est de cette communication, de l’interprétation musicale et d ’ une gestion de l’espace concentrée que surgit la forme chorégraphique. Au début des années 1990, à Buenos Aires, cette branche du tango a été appelée « tango milonguero » en référence à un tango qui se dansait dans le cadre du bal, même s’il a parfois été dansé sur scène. Cette dénomination est venue d’une nouvelle pédagogie proposée par Osvaldo Zotto, Susana Miller, Dolores D’Amo, Juan Fabri, Diego Yepes et  Sol Bustelo. Ce groupe proposait des bals et des cours où ils accueillaient des milongueros pour décodifier et comprendre ce qu’ils faisaient, car chaque milonguero a son style, sa personnalité. Pour le milonguero, le bal n’est pas seulement un espace pour danser, mais il amène à un art de vivre. Pour réussir son tango, le danseur arrivera à trouver l’état de lui-même à partir de l’improvisation de sa danse. Cette improvisation se construit à partir de la répétition d’un répertoire restreint de pas et de figures, leitmotiv musical ou chorégraphique qu’il reprend et qu’il développe tout au long de sa vie. Ceci construit son langage, son style et son identité. Chez les milongueros, la danse est une sorte d’autobiographie.

L’Argentine est un pays en permanent changement et les Argentins aiment être toujours à la page ; c’est pourquoi le langage se modifie rapidement. Un mot qui, à une époque, a pu avoir une signification péjorative, peut être élogieux quelques années plus tard. Aujourd’hui, le Diccionario del habla de los argentinos, édité par l’Académie Argentine de Lettres qui fait partie de la Royale Académie Espagnole, considère deux acceptions pour milonguero : 1. adj. Appartenant à ou relatif à la milonga. 2. m. et f.  fam. Amateur ou assistante assidu aux milongas ou à n’importe quel autre bal populaire.

Le bal est un espace vital, transformateur qui encourage les capacités personnelles et les vertus civiques, où tout le monde peut se reconnaître comme protagoniste. Le tango est un moyen de communiquer autrement qu’avec la parole, à partir duquel les gens établissent des relations et des liens sociaux. Le bal est un espace où les croisements et les intersections sont possibles, où toute la société est présente.

Le tango est une culture vivante, ancrée dans la vie et dans les gens qui la font vivre. Des gens très hétérogènes par leur âge, leur nationalité, leur culture et leur milieu social, et qui peuvent s’approprier le tango chacun à sa manière. C’est pourquoi le tango est patrimoine de l’humanité.

Academia Argentina de Letras : Diccionario del habla de los argentinos, Buenos Aires, Ed. Espasa, 2003.

 Source : Revue Tout Tango n° 24 de juillet 2010, page 7. Article signé Mariana et Sol Bustelo.
 

Milonga, milonguita, milonguero

Tiens, mon ami le mélomane ! Nous sommes contents de nous revoir. Un pastis, trois olives, quelques propos bien ordinaires et un peu désabusés sur la météo, la crise… et mon ami, tout fier, me dit :

  • Ma culture tango a progressé. Je sais maintenant que le mot milonga désigne trois choses : une musique ancêtre du tango, un rythme particulier de danse et le lieu où l’on va danser.
  • C’est pas mal. Tu mérites presque la moyenne ! A la fin du XIX° siècle, il faut distinguer la milonga campagnarde, assez lente, et la milonga urbaine, nettement plus enlevée. C’est celle-ci qui constitue l’une des sources du tango. Son nom est probablement d’origine africaine, mais elle est l’héritière de la habanera cubaine.
  • Mais aujourd’hui, on la danse souvent. Est-ce la même ?
  • Pas tout à fait. Son rythme est resté en 2x4. C’est toujours une danse assez gaie, rapide, avec des contretemps, des hésitations. Mais elle s’était estompée au début du XX° siècle. Et c’est dans les années 30 que Sebastian Piana, à la demande de la chanteuse Rosita Quiroga, a remis ce genre à la mode en nous donnant, entre autres, la fameuse Milonga Sentimental, avec des paroles de Homero Manzi.
  • Maintenant, je mériterai plus que la moyenne !
  • Attends un peu ! Le mot milonga ne s’applique pas à la salle, mais au bal lui-même, qui peut avoir lieu, avec le même organisateur, dans des salles différentes, dont chacune porte un nom spécifique. Pas facile, parfois, de s’y retrouver !

N’oublies pas non plus que milonga peut désigner, en lunfardo (argot), une histoire fausse, tordue, embrouillée.

Maintenant, nous allons décliner le mot milonga qui a donné souche à de nombreux termes.

Commençons par milongón : d’abord un type de danse connu en Uruguay au début du XX° siècle. Il désigne aussi un lieu un peu louche où la danse n’est pas la seule préoccupation ! C’est également le nom d’un type de milonga en deux parties. Et enfin, Francisco Canaro a repris ce terme vers 1930 pour lancer, mais sans grand succès, un nouveau rythme.

Milonguera désigne une danseuse de tango, et plus spécialement celle qui est rémunérée pour danser, une sorte d’entraîneuse.

Milonguear, c’est tout simplement danser.

  • J’ai aussi rencontré le terme milonguita. Cela semble un gentil diminutif attribué à une danseuse.
  • Gentil, mais souvent bien triste. Aux débuts du tango chanté, en 1920, Enrique Delfino a composé Milonguita, avec des paroles de Samuel Linning, pour nous raconter la lamentable histoire de la pure jeune fille pauvre, fascinée par les feux clinquants de la ville, son argent facile, et qui meurt prématurément. Des dizaines de tango exploiteront à outrance cette thématique. Et milonguita est devenu un qualificatif commun pour ces jeunes filles attirées et perverties par la vie nocturne.
  • Tu ne me dis rien sur le mot milonguero ?
  • Ce n’est pas le plus facile ! Il a pris plusieurs sens, et de manière bien contradictoire. A l’origine, c’est celui qui fréquente les milongas, les bals, et qui apprend ainsi à danser. Carlos Gavito lui donne ce sens lorsqu’il dit qu’il n’est pas bailarín (danseur), mais milonguero, c'est-à-dire qu’il n’a pas pris de cours de danse. El Pibe Sarandi confirme aussi ce sens.

    Mais les deux amis ajoutent une forte valeur péjorative. Gavito parle de terme offensant, souvent complété par l’adjectif attorante (marginal, bon-à-rien). Et Sarandi précise que son père n’autorisait pas les sorties de ses filles dans les bals fréquentés par les milongueros, à la réputation de dragueurs, qui dansaient de manière inconvenante et pensaient plus à la suite de la soirée qu’au tango.

    Aujourd’hui, à Buenos Aires, ce mot désigne essentiellement les danseurs attitrés et fidèles des milongas, spécialement ceux qui ont appris sur le tas, qui ont donc une belle expérience et des kilomètres de tango dans les mollets ! D’ailleurs, Gavito appelait callo milonguero (cal du danseur) la petite bedaine donnée par l’âge, gage d’expérience et, paraît-il, de confort pour la danseuse qui s’installe contre elle douillettement !

  • Pourtant, sur un prospectus, j’ai vu que l’on proposait un style milonguero. Qu’est-ce que c’est ?
  • Si tu avais posé la question à Gavito, il t’aurait répondu en riant qu’il ignorait l’existence de ce style mais qu’il aurait bien aimé qu’on le lui apprenne ! Et beaucoup d’autres danseurs te feraient la même réponse. Il semble donc bien que, traditionnellement, le style soi-disant milonguero n’existe pas. A la rigueur, il pourrait qualifier toutes les formes de danse qui s’adaptent au bal, sachant que ces formes ont pu aussi être présentées sur scène.
  • Mais alors, mon prospectus ?
  • Probablement imprimé en France ! L’appellation style milonguero a dû sembler commode et attrayante pour des organisateurs ou des professeurs qui l’utilisent plutôt en négatif, pour l’opposer au tango nuevo, nettement plus ouvert et démonstratif. Mais les portègnes ne reconnaissent pas ce sens et possèdent un vocabulaire beaucoup plus riche pour distinguer les différents styles de danse.
  • Donc, en clair, et si j’ai bien compris tes explications, mon prospectus qui se vante d’enseigner le tango dans le plus pur style milonguero de Buenos Aires, propose d’enseigner un style de danse qui justement, à Buenos Aires, échappe par définition à tout type d’enseignement !
  • Oups ! si tu veux…si tu veux… Tiens, tu reprendras bien un autre petit pastis…
 Source : Revue Tout Tango n° 24 de juillet 2010, page 6. Article signé André Vagnon.
 

     Depuis 2009, à l'initiative de Philippe Gonella et Marcel Lambert, diverses associations organisent des rencontres de danseurs sous l'étiquette " Encuentro Milonguero ". La principale exigence est de danser en style rapproché, les pieds au sol sans figure exubérante, et en respectant strictement la circulation dans le bal. Les invitations se font par le regard et le mouvement de tête (cabeceo).
    La musique est choisie uniquement dans le répertoire de l'âge d'or argentin. Pas d'orchestre. Le nombre de participants est limité et la parité homme/femme est exigée. Pas de stages, ni de cours, ni de démonstrations.
   Ce type d'organisation illustre parfaitement la vogue en France et en Europe de ce que l'on a appelé le style milonguero.
   Quelques-unes de ces rencontres, en 2011/2012:
- 8/11 septembre 2011. Kehl (Strasbourg). 1° rencontre Milonguero. Association Tangente. www.tango-tangente.com

- Abrázame. Barcelone. 2/4 décembre 2011. www.milongueandobcn.blogspot.com
- Mirame. Castries. 34 France. 24/26 février 2012. http://www.mirametango.com
- Les Cigales 4. Carpentras. 84 France. 17/20 mai 2012. www.milongueandofrance.com - Les Vendanges. Caromb 84 France. 05/07 octobre 2012. www.tangoguinguette.com

 
D'autres avis sur les Encuentros Milongueros
 

" Nous étions à Barcelone précisément où notre ami Alexis Quesada et Cristina organisaient un Encuentro milonguero et ce fut tout simplement "Magique"… Une vraie rencontre "Milonguero" avec de vrais organisateurs milongueros… Une rencontre magique, disions nous, car faisant partie de ces moments rares que nous recherchons tous depuis que nous avons mis les pieds sur la piste et rencontré la saveur sublime de l'abrazo … 

Nul doute que la superbe équipe de bénévoles de Madrid réitérera en 2012 et nous avons déjà pris date. Comme nous prenons date pour les Cigales et quelques autres encore de belle facture…

Le nouvel an approche et avec lui la période des vœux … 

Eh bien, nous formulons ici le vœu que ce genre de manifestation se répète bien sûr mais à un rythme raisonnable car nous pressentons déjà le pire sous la forme de la multiplication des offres quasiment identiques. Nous ne donnons pas un an de plus avant que ce quasi miracle de la multiplication des pains n'ait fait son œuvre… avec pour effet la dispersion  des passionnés sur des dizaines de rencontres identiques dans l'année. … 

Pour en avoir longuement discuté à Barcelone avec des danseurs de toute l'Europe…. Le constat est clair : NOUS NE SUIVRONS PAS !!!! Pas en terme de choix d'équipes organisatrices qui sont toutes super pros, légitimes et tout et tout, mais en terme de disponibilités de dates et de coût de déplacement… Ne pourront bientôt suivre (mais à peine) que des retraités cousus d'or … Toute la jeunesse présente à Barcelone et cela, il faut le noter, se verra exclue tout comme ceux qui ont la passion mais pas les moyens …

Anecdotiquement, lorsque dans les années 2000 Casa de Tango à Lyon organisait Una noche de Tango une fois l'an, nous rassemblions 140 danseurs de toute l'Europe sur réservation à table et avec la parité parfaite…   Aujourd'hui comme dans les danses sociales, à l'intérieur d'une même ville, personne n'est plus capable de fédérer au-delà de sa propre chapelle…

Alors de grâce, Mesdames, Messieurs les organisateurs … ne tuez pas dans l'œuf ce phénomène incroyable que représente pour les danseurs milongueros ce concept des encuentros … ou bientôt vous serez contraints d'en inventer un nouveau qui sera basé sur l'exclusion… (Encuentros completamente privados … que si nos hablas el lunfardo de alla, que si haces un voleo o que si no conoces la mirada o que si o que si … YO  TE   EXCLUYO DE ESA MILONGA PUTA … MANU MILITARI Y QUE TE VAYAS A LA  M…a !  ME ENTIENDES H de P… ????   PUNTO FINAL ) … Souriez !  vous venez d'être EXCLUS ! (message pour les non hispanisants) … Qui trop embrasse (tiens tiens, on y revient toujours) mal étreint ! Chiant l'exclusion non ? 

Y que vivan los encuentros milongueros !!! "

 Source : Courriel. La Lettre de Bernard et Carole. 06 décembre 2011
 

          MANIFESTE DES TANGUERAS ENRAGEES.
Les tangueras de Montpellier, Nîmes et alentours ont décidé de manifester leur mécontentement, PARCE QU’ELLES EN ONT ASSEZ !!! Assez d’être reléguées avec mépris au rang de quantité négligeable par certains organisateurs de milongas qui s’improvisent créateurs évènementiels dans le monde du tango argentin. Comme par miracle, le jour même de la diffusion de l’annonce sur l’évènement concerné, le bruit court que les réservations sont closes, car c’est DEJA COMPLET !! En fait, c’est le meilleur moyen de sélection trouvé. Certaines tangueras ayant eu la timide « audace » d’effectuer leur réservation pour elles-mêmes, ont été éconduites aux motifs divers et variés qui n’ont d’incontestable et de tangible que le mépris qu’ils inspirent. Les tangueras désabusées et tangueros solidaires de celles-ci n’ayant pas la langue dans la poche, il a été possible de répertorier les prétextes de refus les plus entendus : 1) C’est complet 2) La réservation n’est possible que si vous êtes en couple 3) Il vaut mieux venir avec un partenaire 4) On vous met sur la liste d’attente, mais il y a déjà 6 personnes inscrites 5) On fera une exception si vous réservez aussi pour le repas 6) Il vaut mieux participer aux stages. 7) Est-ce qu’on te connaît ? L’analyse de ce tri organisé nous amène aux conclusions suivantes : - Nous sommes confrontées à la discrimination féminine la plus archaïque qui soit de la part de certains organisateurs de milongas. - Le tango argentin est devenu, dans le Gard et l’Hérault, une caste, mais surtout un vrai business. - Il est porté atteinte à notre liberté individuelle et nous revendiquons le fait que chacune doit rester libre d’aller danser seul ou accompagné et où il veut. - Certains ont décidé de choisir arbitrairement à la place des tangueros, des danseuses pas forcément parmi les meilleures d’ailleurs, mais qui ont de préférence moins de 60 ans, portant jupe courte et longues jambes fuselées. - Les bals organisés dans le cadre du tango argentin ne sont pas publics, donc ouverts à toutes et tous, mais des MILONGAS PRIVEES réservées à une certaine élite. Il suffira donc de le préciser à l’avenir, cela nous évitera des déboires. Ainsi, considérant ces comportements dictatoriaux inacceptables, les responsables des diverses associations organisatrices de milongas, sont informés que les tangueras, débutantes et confirmées, jeunes ou plus âgées, célibataires ou non, MAIS TOUTES EN COLERE, ont décidé de boycotter les milongas habituelles, pour la bonne raison qu’elles font ce qu’elles veulent de leur argent !!!!! Elles ont décidé de faire l’économie de quelques milongas locales pour se diriger (le co-voiturage est à la mode) vers les milongas de Marseille, Fos sur Mer, Aix en Provence, Loriol du Comtat, Toulouse et autres lieux connus et reconnus pour la qualité de leur bal ou de leur animateurs et où elles sont accueillies avec la courtoisie qu’elles méritent et qui s’impose dans l’univers du tango argentin. Vous voulez danser entre vous ? Qu’à cela ne tienne ! Vous allez avoir de la place !!! PAROLES DE TANGUERAS !!!!

 Source : http://chacarera.fr/#home. Commentaire posté le 27 mars 2013. Signée Fauve.
 

Santiago Giachello ( Facebook – mai 2013 )

Quiero hacer publica mi opinion con respecto a la "seleccion" que se hace en algunos encuentros "milongueros".
Me parece una aberracion que la gente tenga que mandar una candidatura a dichos encuentros y esperar a que les digan si o no por x motivo.
Es completamente anti tango.
El tango debe reunir, no dividir, el tango es popular, es para todos, "buenos" y no tan buenos, jovenes o "viejos".
Se estan equivocando feo, muy feo... No entendieron nada...
Tampoco entiendo a la gente que quiere participar en esos encuentros aceptando esas condiciones.

Je veux donner mon avis en ce qui concerne la "sélection" de danseurs qui se fait dans certains encuentros "milongueros".
Je trouve aberrant que les gens soient obligés d'envoyer une candidature et d'attendre une réponse positive ou pas pour des raisons absurdes.
C'est complètement anti tango.
Le tango doit réunir et non pas diviser, le tango est populaire, c'est pour tous, pour les "bons" et les moins bons, des jeunes ou des "vieux".
Ils sont en train de se tromper complètement. Ils n'ont rien compris...
Je ne comprends pas non plus les danseurs qui veulent participer dans ces encuentros et qui cautionnent ça.

 
Félix Akli, de la Milonga del Angel, à Nîmes, dans La Gazzetta. 2013
 
[...]
Aujourd'hui nous en sommes à peu prés au même point.
Les profs continuent à s’auto déclarer, les organisateurs de milongas et de festivals aussi, compétents ou non en règle ou non. Pour l'élève qui arrive là dedans c’est chacun son Karma.
Il y a eu le passage du nuevo et certains visionnaires prédisaient qu’il mettrait au rencard nos bons vieux tangos de l’âge d’Or. Maintenant, la dernière tendance à la mode, c'est l'encuentro milonguero.
Le principe, pas d’orchestre ou autre artiste, pas de maestro et pas de stage.
Ensuite, il faut pratiquement présenter son arbre généalogique pour y être admis, lire les fiches conseils qui vous explique les règles particulières et parfois un peu caricatural de ce bal.
Pas de possibilité de se présenter à la porte tout ce conclus en deux heures sur Face Book parfois des mois avant.
Cela a du succès et ces soirées se développent donc rapidement car le concept repose sur je suis pris donc je suis bon (si, si).
L'égo marchant à fond dans ces cas là plus une certaine qualité de l'organisation la demande devient plus grosse que l’offre, elle génère donc une sélection qui prend, je pense pour la première fois, des allures des clubs privés pour bons danseurs.
Si on sépare les bons danseurs des autres alors on fait comment. Et ces bons
danseurs danseraient ils bien si on les avaient privé d’accès à certaines
soirées.
Je fais partie des pionniers qui ont défendu ce style de danse quand il était encore naissant en France et plutôt décrié par certains.
La plupart des protagonistes de ces encuentros, sont de bons copains, ils ont usé leurs chaussures sur le plancher de la Milonga del Angel sans jamais que je leur impose une quelconque sélection quand ils débutaient et pourtant elle a toujours eu une réputation exemplaire y compris à Bs As.
Ils ont put ainsi partager ce plancher avec Tete Rusconi, Carlos Gavito, Claudia Rosenblatt, Susanna Miller, Cacho Dante, et tous les maîtres que nous avons reçu là et qui je pense ne cautionneraient pas cette vision plutôt élitiste du tango qui d’ailleurs n’existe pas à Buenos Aires.

Je ne fréquente donc pas les encuentros même si j'ai envi d'y retrouver certains de mes copains. J’ai beaucoup réfléchit à ce sujet, j’ai pesé le pour et le contre et essayé de comprendre tous les arguments. Je ne suis motivé par aucune sorte de calcul partisan d'ailleurs ils y en a de plutôt correctes. Je l’ai dit les protagonistes de ces événements sont pour la plupart des amis et des organisateurs très compétents.

Je pense que le tango est un cadeau qu’on reçoit et que le transmettre en allant volontiers vers l’autre, de manière professionnelle ou bénévole, devrait être la règle.
[...]

 Source : http://www.gazzetta-tango.com/fr/entrevistita-felix-akli